S’il y a une chose qu’on a tous en commun, s’il y a un sujet de conversation inépuisable, c’est bien le sujet de nos profs de collège et lycée.
Chaque année on en avait au moins un de complètement barjo.
Ce qui est triste c’est qu’on se souvient plus de lui que du prof génial et passionnant.
Si un prof veut accéder à la postérité, il ne doit pas être proche de ses élèves, passionnant, brillant … il doit être barjo, dingo, sado-maso, rigolo, crado ou carrément salaud.
Je me souviens de ce prof de math particulièrement crado. Sa grande barbe jaune nous dégoutait, et la tradition du collège disait qu’il y stockait ses crottes de nez.
Et effectivement régulièrement lorsqu’il nous rendait nos copie-doubles, nous sentions une résistance en les ouvrant et un clac-clac-clac … oui vous visualisez : les crottes de nez collaient les pages entre elles.
C’est du vécu.
Au delà de ça, pour la cas social des maths que je suis, ce prof a été un des plus bienveillants que j’ai eu.
Je me souviens de cette prof de français au lycée. Adorée et crainte de ses élèves, elle avait un côté à la fois génial (dans le sens de génie) et enfantin.
Elle était capable un jour se de déguiser en Phèdre et de nous déclamer »J’aime ! et ne crois pas qu’au moment que je t’aime innocente à mes yeux je m’approuve moi-même – ni que du fol amour qui trouble ma raison ma lâche complaisance ait nourri le poison ….. »
Et le lendemain de nous faire regarder Bambi et de pleurer quand la maman de Bambi meurt.
Je me souviens de cette prof de SVT qui, selon la tradition, pleurait si elle entendait le mot « satan ». Et nous de passer devant elle en criant « on satan à la récré ! »
Je me souviens de ce prof d’anglais qui se croyait aussi beau que Tom Cruise et qui nous le disait. (alors que non. vraiment pas)
Je me souviens de cette prof de latin qui pleurait en cours à cause des rumeurs comme quoi elle couchait avec le dirl, et dont le rouge à lèvre était toujours de traviole.
Je me souviens de tous ces fou-rires, de tous ces petits mots passés de main en main « regarde sous le bras de la prof : un poil géant !« , et je me dis : pauvres profs.
Et pauvres nous parfois aussi d’avoir à subir de tels barjos.
Mais qu’est-ce qu’on rigolait !







